« L’exil est l’état naturel de l’être humain. Né dans un lieu de hasard, appelé à ne jamais y demeurer, appelé à toujours y être ramené. »
Anne-Lise Avril

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Romans traduits par Dominique Vittoz

Milena AGUS

Mon voisin
Liana Levi

3 | 52 pages | 07-01-2009 | 3€

en stock

Cette nouvelle inédite de Milena Agus d’une cinquantaine de pages met en scène une jeune femme solitaire, mère d’un petit garçon de deux ans silencieux et qui ne marche pas. La vie lui pèse et elle pense au suicide comme délivrance ultime en élaborant la méthode qui conduirait au suicide parfait. Cela devient sa préoccupation première jusqu’au jour où son voisin, beau, seul, père d’un petit garçon turbulent rentrera enfin dans sa vie. C’est par l’intermédiaire de ce petit garçon que les liens se tisseront, tranquillement, dans l’amitié et la complicité… Un joli texte tendre que le lecteur aimerait voir se poursuivre.

Fiche #497
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Dominique Vittoz, Françoise Brun


Milena AGUS

Battement d'ailes
Liana Levi

2 | 154 pages | 20-02-2008 | 15€

Après avoir enchanté ses lectrices et lecteurs avec son ‘Mal de pierres’, Milena Agus nous offre à nouveau un portrait de femme, une femme indépendante et incomprise, à la recherche d’un amour (impossible ?). La côte sarde est au centre du roman : cette femme y possède un terrain et une maison très convoités qu’elle refuse de céder quitte à rester dans la pauvreté. Occupée à résister aux promoteurs, Madame multiplie pourtant les rencontres au grand dam de certaines… Une femme hors norme que nous fait découvrir sa jeune voisine, narratrice de quatorze ans. Un deuxième livre toujours aussi charmant sur les femmes, la différence et l’amour.

Fiche #361
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Dominique Vittoz


Milena AGUS

Mal de pierres
Liana Levi

1 | 124 pages | 23-02-2007 | 15€

La narratrice nous conte l’histoire de sa grand-mère sarde née en 1913 et de sa famille. Jeune femme, elle est fantasque, rêveuse, et détonne au sein de sa famille et de sa communauté où montrer ses sentiments et sa joie est rare. Au contraire, elle vit et assume pleinement ses sentiments et ses émotions et ne craint pas de les extérioriser (« elle a pris sur elle tout le désordre… dans une famille le désordre doit s’emparer de quelqu’un parce que la vie est ainsi faite, un équilibre entre les deux, sinon le monde se sclérose et s’arrête »). Ses parents refusent de comprendre sa fougue, son envie de vivre et sa recherche de l’amour. A 30 ans, elle reste vieille fille et est mise à l’index. Quand certaines font des enfants, elle fait des pierres, atteinte du « mal de pierres », la maternité lui semble interdite. Pourtant, elle se marie en 1943 contre son gré avec un veuf de plus de 40 ans. Partie en cure sur le continent, elle rencontre l’amour dans les bras d’un autre malade, le Rescapé qui a perdu une jambe pendant la guerre. Elle le décrit avec admiration, subjuguée elle est en attente de leurs conversations et de leur écoute mutuelle. De retour de cure, elle met au monde le père de la narratrice qui deviendra un grand musicien : « Papa, aucune fille n’en voulait, et grand-mère en souffrait, se sentant coupable d’avoir peut-être transmis à son fils le mal mystérieux qui éloigne l’amour ». Il finit par épouser une jeune femme qui l’adore et la petite fille est confiée à sa grand-mère paternelle qu’elle apprendra à connaître. Elle comprendra que la rencontre du Rescapé marqua un tournant dans sa vie (« j’ai connu une grand-mère différente qui riait pour un rien »). Il faudra pourtant qu’elle attende la mort de sa grand-mère et la découverte du cahier noir à tranche rouge qu’elle tenait pour comprendre les clés de sa vie : « En fin de compte, que savons nous vraiment des autres ? ». Superbe.

Fiche #199
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Dominique Vittoz